Ils font honneur au handball girondin

La qualité de la formation brugeaise n’est plus à démontrer et l’éclosion récente au plus haut niveau de trois jeunes girondins, Julien Bos, Hugo Brouzet et Imanol Carrere pour ne pas les nommer (bah si on va pas se gêner) le prouve.

C’est dans cette perspective, que ce travail de fond conjugué à la proximité du pôle excellence de Talence porte ses fruits et permet au club de Bruges de s’inviter au final 4 des championnats U18 qui vient de se dérouler en Alsace (ça fait un bout de chemin) plus exactement à Haguenau le 27 et 28 mai,

Le coach principal ne s’était pas trompé en début de saison en privilégiant l'option de continuer avec les espoirs, convaincu du potentiel de cette belle génération. Force est de constater que cette participation au dernier carré lui donne totalement raison.

Alors que l’autre demi-finale voyait une belle confrontation entre le Paris Saint Germain (tenant du titre) et Lille Villeneuve d’Ascq, c’est avec une petite délégation de supporters des Toros (bravo à eux) que Bruges allait croiser la route du grand Montpellier, référence dans la formation des jeunes handballeurs.

Ce premier match du final 4 fut un match serré de bout en bout avec deux équipes qui eurent un peu de mal à se libérer et développer leur jeu. Des deux côtés, les solutions ont été trouvées sur un exploit individuel plutôt qu’une vraie maîtrise collective. Les équipes ne se sont pas lâché d’une semelle de stabil avec un Bruges à la poursuite des héraultais à partir de la 20ème. Un déficit au final de deux buts, avec un score fleuve (37 à 35) au détriment des Toros et une balance qui a penché du mauvais côté sur quelques détails : des montpelliérains qui continuent à jouer alors que les brugeais s’attardent sur le sort d’un coéquipier à terre ; de même, un 7m sifflé et qui sera tiré 15 minutes plus tard et brillamment stoppé par le gardien occitan, la faute à un problème de chronomètre. L’échec on le voyait venir comme le nez de Cyrano au milieu du visage. C’est bien dommage, car il y avait la place comme on dit ! L’impressionnante statistique de Loan Felix Andrieu (15/19) n’aura pas suffi en grande partie à cause du gaucher adverse, Mathias Burdet auteur d’un 9/11. A priori si c’est le fils de Cédric, les chiens ne font pas des chats ! Des héraultais qui à mon goût ont usé, abusé de leur impact physique, libérant les ballons à la limite du passage en force. En conclusion, pas à rougir de la défaite avec côté girondin, une belle débauche d’énergie en défense en fin de match et des montées de balles, un jeu rapide qui a fait pâlir d’effroi le grand Montpellier. Bruges n’a pas été loin de réaliser l’exploit.

En ce dimanche, les jeunes bordelais devaient se contenter d’une petite finale, d’un match de classement 3/4. Est-ce que le staff allait pouvoir remobiliser ses troupes après la déception de la veille ? C’est l’ogre Paris Saint Germain en face, alors oui un beau match à jouer sauf que… Bruges court, court encore après le score et cette fois d’entrée (2 à 7 8ème). C’est presque miraculeusement que l’écart n’est que de 4 buts à la pause (12 à 16). Le pire est à venir car l’entame de la seconde période est catastrophique… désolé les garçons mais là je croyais bien que vous aviez lâché l’affaire. Les parisiens déroulent (14 à 22 39ème).

Que se passe-t-il ? les toros se ressaisissent et grappillent peu à peu leur retard. Grosse activité défensive, c’est solidaire derrière et puis mettre en échec l'adversaire, ça redonne confiance. Les franciliens voient les girondins revenir à 4 petites unités (21 à 25 48ème). Le temps mort du coach adverse ne casse pas la dynamique des brugeais qui se rapprochent encore. Tout réussit aux girondins en témoigne cette magnifique relance millimétrée du gardien Gabin Hubert Macé vers Yoni Peyrabout (24 à 26 51ème). Tout est possible, tout est réalisable !

Les défenseurs bordelais contrôlent l’imposant pivot parisien Karamoko… Paris n’y est plus… Bruges revient à 1 petit but. Nouveau Temps mort posé par le club de la capitale pour mettre à profit la possession. Rien n’y fait, nouvel arrêt de Gabin… j’imagine la joie dans les tribunes d’Haguenau !! Plus que 6 minutes à jouer. Excès d’engagement compréhensible et Leon Bernard est exclus pendant 2 minutes laissant les toros en infériorité numérique. Les parisiens peinent toutefois à trouver les espaces et c’est l’ailier gauche, Tidiane Firmesse, qui trouve l’ouverture et redonne de l’air à son équipe.

Il en faut plus pour décourager les Toros et c’est Loan Felix Andrieu, lassé de marquer de loin, qui va au contact, s’infiltre, est accroché, bousculé, étranglé mais glisse la balle dans les cages parisiennes au bout de son engagement, les arbitres valident le but sans revenir à la sanction différée (26 à 27 55ème).

Loan remet ça après un 1 contre 1 d’anthologie (27 à 27 56ème). La tension monte mais Karamoto, à la zone marque un but précieux pour les siens. Il faut jouer et Loan sert son pivot Léon qui fait trembler le filet, Bruges égalise et peut y croire (28 à 28 58ème). Zut l’arrière gauche parisien plante un tir.. Encore un petit effort les brugeais mais pas d’erreur, les ballons valent de l’or. Loan Felix Andrieu ne tremble pas et égalise, il a le mental ce jeune ! Une maladresse en défense et Léon Bernard voit les arbitres le sanctionner d’un rouge pour 3 exclusions (4 exclusions contre Bruges, 0 pour le PSG cela interroge quand même !). Cette infériorité tombe au plus mauvais moment ! Balle en mains parisiennes mais les franciliens se passent la balle et hésitent à prendre la responsabilité du tir de ce qui sera vraisemblablement leur dernière possession. Ca tricote mais il faut croire que la formation parisienne a un plan en tête car ils attirent la défense côté droit et longue passe de renversement vers l’ailier gauche qui se retrouvent en bonne position… 29 à 30 et encore quelques secondes, Rios, le coach des Toros pose opportunément son temps mort pour planifier la dernière attaque, il va falloir rassurer, calmer et proposer une clef et la solution est trouvée puisque Peyrabout trouve un espace sur son aile mais le portier parisien se couche bien pour préserver l’avance de son équipe au coup de sifflet final. Yoni, l’espace était quand même réduit et trouver une situation de tir tenait déjà du miracle…

Que de regrets, Bruges échouent au pied du podium avec deux défaites et un goal average de -3 ! La chance n’aura pas sourit aux brugeais car ils étaient proches de ramener quelque chose d’historique. Faut-il se contenter de la 4ème place… Moi je dis OUI car le contenu aura été à la hauteur avec un bel engagement de l’équipe girondine qui aura fait honneur à son maillot. Le sport est cruel, un jour ça pleure mais demain sourira. En tous les cas, j’ai découvert de bons joueurs et de belles individualités qui j’espère, pourront continuer à faire briller notre handball aquitain.

Une médaille bien méritée

Ont participé à cette magnifique aventure :

- Noam AIT OUMEGHAR

- Léon BERNARD

- Iban CASTANO

- Clément CHALIFOUR

- Noah DUCOS (cap)

- Axel FELIX-ANDRIEU

- Loan FELIX-ANDRIEU

- Baptiste GUIRAUT

- Matéo GUIRAUT

- Gabin HUBERT-MACE

- Alix MARMIESSE

- Esteban OLLIVIER

- Antton PELAEZ-CASARIEGO

- Yoni PEYRABOUT

- Mathis PREZEAU

- Marc-Antoine SAMYN

- Salomon SONKO-BASSIN

- Manh-Weng SUOS

- Samuel TODE

- Pierre VALENTIN

Le Staff :

- Bruno Rios (coach)

- Paul Mourioux (adjoint)

- Arnaud Sampaio (adjoint)

- Bruno Higgins Ducos (coordinateur)

- Gwenaëlle Ducos (kiné)

Merci à vous pour cette saison à marquer d’une pierre rouge et bleue !

Christophe D.