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MisteR handball 33

Le blog pour les fans du Bruges Lormont Handball Hauts de Garonne 33

Damiani, Veni, Vidi, Vici

Alors que Clément vient de se blesser lors du match contre Caen, je ressors cette interview réalisée en début d'année 2023. Par cette occasion, le club des supporters lui souhaite beaucoup de courage et le remercie de sa très belle saison sous les couleurs du BBL.

 

Clément DAMIANI Express
Né le 29 septembre 1998 à Draguignan (Var)

Parcours :
Premier club : Draguignan
Saint Raphaël et pôle espoir de Nice
Centre de formation de Chambéry
Strasbourg 2020 à 2022  (professionnel)

Palmarès :
Champion d’Europe équipe de France Jeunes 2016
Champion du Monde équipe de France Jeunes 2017
Vice Champion d’Europe équipe de France Espoirs 2018
Champion du Monde équipe de France Espoirs 2019
Coupe de France 2019 sous les couleurs de Chambéry
Situation familiale : Pacsé avec son amie professeur des Ecoles qui l’a suivi sur Bordeaux


Clément, sur ta personnalité pour compléter ton portrait, est-ce que tu es très réseaux sociaux ?
Absolument pas….

Si tu devais te caractériser par une qualité ?
(le temps sécoule un peu…) heu une qualité… « à l’écoute »

Et un défaut alors ?
oh là, il y en a une liste… « Timide »

Justement, tu parais toujours très sage sur le terrain, pas hyper expansif, tout se passe à l’intérieur ?
Oui j’essaie de rester concentré sur le plus important, de ne pas me laisser déborder par les émotions, sur le terrain surtout, par ce que cela engendre plus de fatigue qu’autre chose… il faut rester lucide.

Une activité extra handball ?
le padel, j’ai découvert ce sport en fin de saison dernière à Strasbourg et puis il y a pas mal de joueurs de l’équipe qui aiment également alors on se fait quelques parties le week-end.

Clément, venons-en au handball, peux-tu nous relater tes premiers pas ?
À Draguignan en -16... mes parents n’étaient pas spécialement sportifs puisque ma mère a fait un peu de basket dans sa jeunesse, tandis que mon père a pratiqué le rugby et c’est le rugby qui n’a pas voulu de lui (sourire). Par contre mon frère, César, de 12 années mon aîné, est encore aujourd’hui professionnel de rugby sous les couleurs de Hyères-Carqueiranne-La Crau. C’est un deuxième ligne, la nature a été assez généreuse avec lui…. Il a connu quelques clubs : Toulon, Toulouse, Biarritz, Mont de Marsan, Albi, Saint Etienne ça fait déjà pas mal… Le voir m’a donné envie de faire du sport quand j’étais jeune. J’ai vite adhéré et adoré de jouer à plein de sports, j’en ai testé pas mal : natation, judo, tennis et tout naturellement le rugby que je pratiquais déjà depuis 8 ans avant de m’initier au handball. En fait, lors d’une rentrée d’école, mes parents m’ont laissé l’opportunité de choisir un second sport et j’ai essayé et de suite accroché avec le handball. Assez vite j’ai dû choisir entre mes deux disciplines à cause d’une blessure, une fracture de fatigue, je faisais trop de sport… je devais soit opter pour le centre de formation du RC Toulon soit pour le pôle espoir de Nice et ça a plus collé avec les joueurs de handball qu’avec les joueurs de rugby.

A quel âge as-tu voulu faire du handball un métier ? Au moment d’intégrer le pôle j’imagine ?
 Oui mais c’était pas une obligation, mon envie était d’aller le plus loin possible dans ma passion et si cela ne marchait pas, prévoir une solution bis… En pôle espoir et en centre de formation, c’est bien... tu dois aussi être sérieux dans les études. C’est plutôt intéressant.

Réussir dans le handball, c’est un don ou du travail ?
Je pense que c’est un peu des deux, j’ai l’exemple en foot avec Ronaldo et Messi, il y en a un qui a plus la chose innée mais ils ont tous les deux travaillé pour atteindre leur niveau. Pour ma part, le sacrifice le plus important a été de quitter très tôt ma famille mais c’est ce qu’il fallait pour gagner en maturité. Mon frère l’avait fait aussi très jeune, il m’a conseillé...

Justement quel a été son premier conseil ?
De prendre conscience que jouer au handball, c’est une chance, un plaisir tandis que d’autres sont au bureau tous les jours, le sportif a la chance de pouvoir faire de sa passion un métier.

Si tu n’avais pas été handballeur ?
J’ai jamais vraiment envisagé cette hypothèse, j’ai tout donné pour le handball et si cela n’avait pas marché, je serais probablement devenu animateur sportif dans le rugby ou autre… j’adore les sports co, la cohésion d’équipe, l’intelligence collective… le padel, je le joue avec un partenaire.

Est ce qu il y a un entraineur dans ton parcours que tu voudrais remercier aujoud’hui ?
Honnêtement, tous mes entraîneurs, je les remercie, ils m’ont tous apporté quelque chose de bien, j’ai appris, évoluer dans ma personne de handballeur à leur contact. Mais un petit coucou à mon premier entraîneur, Sébastien GREGOIRE, à Draguignan, qui m’a donné goût au handball, il m’a donné envie d’aller plus loin.

Tu es arrière droit, comment qualifierais-tu ton jeu ? On peut se le dire tu es loin du stéréotype Arrière droit gaucher bûcheron ?
Un faux lent comme dirait mon entraîneur...plutôt un joueur de près, un joueur de duel. Je suis naturellement porté vers l’avant, je préfère marquer un but de plus que l’adversaire plus que d’en prendre un de moins.

Qu’est-ce qui te procure le plus de plaisir sur un terrain ?
Je pense que c’est le projet du club, c’est d’ailleurs ce qui m’a fait venir ici… j’ai envie de voir jusqu’où on peut aller avec cette équipe dans les années à venir.

Tu es habitué aux récompenses individuelles, élu meilleur arrière droit de Proligue pour la saison 2021/2022, tu as été retenu comme le meilleur joueur de prolique du mois de septembre sous les couleurs du BBL. Comment expliques-tu cette adaptation aussi rapide dans ta nouvelle équipe ?
Je suis passé d’un entraîneur à Strasbourg, Denis Lathoud, grand nom du handball à une autre légende du handball avec Philippe Gardent. Ils respirent le handball donc cela n’a pas énormément changé pour moi, c’est ce que j’aime et je me suis intégré direct au projet de jeu ici. J’ai quitté un barjot pour un autre, disons que le premier était plus attentif au jeu de la base arrière tandis que l’autre axe son projet de jeu sur le pivot et la base avant. C’est très bien pour ma palette de jeu.

Qu’est-ce qui ta fait venir à Bordeaux après deux belles saisons à Strasbourg ?
C’est clairement l’objectif collectif, en Alsace j’ai coché l’objectif individuel en m’inscrivant dans un parcours pro maintenant ce qui m’intéresse c’est grandir avec l’équipe et je pense qu’on a une chance de le faire avec l’équipe de Bordeaux, on a les moyens et les joueurs.

Comment s’est passé ton arrivée à Bordeaux?
J’ai eu des soucis pour trouver un appartement mais une fois que j’ai trouvé mon bonheur sur les bords de Garonne cela a été génial. Juste un peu déçu du temps, il pleut un peu trop à mon goût mais il fait déjà meilleur qu’en Alsace.

Comment trouvez-tu la ville ?
Très jolie. Pour le moment, je ne connais que le centre de la ville et je n’ai pas eu l’occasion d’aller aux alentours. Je suis arrivé trop tard pour profiter du bassin et il y a eu la préparation…

Comment analyses-tu cette première partie de championnat ? Un départ en trombe pour beaucoup de victoires puis des résultats en dents de scie, un passage à vide ?
C’est vrai, on a très bien commencé, le premier match nous a de suite placés dans une bonne dynamique, nous a encouragés à travailler et maintenir notre soif de vaincre. Après, deux joueurs majeurs se sont blessés, de longues absences à prévoir et même si on ne se cache pas derrière, ça fait quand même mal à la tête de ne pas les avoir dans l’équipe pour les rotations. On a réussi tout de même à faire de grosses performances à l’extérieur malheureusement à domicile, c’est l’inverse et c’est très embêtant. J’aurais préféré qu’on soit plus solide chez nous face à des équipes sur le papier à notre portée même si en Prolique, tout le monde peut battre tout le monde. Il va falloir dès février aller récupérer à l’extérieur les points perdus à Dauguet.

Comment qualifies-tu la vie dans le vestiaire du BBL ?
Les joueurs sont tous sympas et je me suis très vite intégré dans l’équipe. Ceux sont tous, vraiment, des bons mecs si je peux m’exprimer ainsi ! Les étrangers font le maximum pour s’intégrer. C’est un plaisir de rejoindre le vestiaire tous les jours. Avec certains, on se voit à l’extérieur. Cette ambiance crée une cohésion d’équipe. On peut se comprendre sur le terrain parfois sans même se parler.

Et dans les moments difficiles on a vu que l’équipe n’a jamais rien lâché hormis à Caen qui est un gros accident, mais sinon des petites défaites sans gros écart, et des remontées incroyables, à Dijon, à Saran après avoir subi la foudre, à quoi penses-tu que c’est état d’esprit est dû ?
C’est vrai, on a cette façon de ne jamais rien lâcher, on essaye d’être des chiens sur le terrain, un match de handball c’est 60 minutes , les adversaires peuvent fléchir avant nous… on peut revenir sur eux, il peut y avoir des décisions arbitrales favorables, défavorables, il faut toujours jouer le match jusqu’au bout. On sait qu’on a le potentiel pour revenir sur n’importe quelle équipe du championnat.

Est-ce que tu penses aux play-off, à la montée dès cette année ?
Chaque année est à jouer, il n’y a pas d’année de transition avec les ambitions qu’on a… pour le moment, l’équipe n’est pas si mal classée par rapport à notre objectif de début de saison qui était le maintien, alors pourquoi pas viser la montée, l’appétit vient en mangeant.

Jeune joueur, comment vois tu ta trajectoire, ton avenir ?
Rien de tracé, ce sont les saisons qui vont faire, le plaisir et la confiance du club dans lequel je joue… pour le moment, je suis très bien à Bordeaux. Tout se passe bien, on verra au fur et à mesure. Maintenant, c’est vrai que j’ai un objectif  sur le long terme c’est de joueur en D1… on verra bien plus tard.

Est-ce que tu es superstitieux, est-ce que tu as un rituel d’avant match ?
Non aucun si ce n’est l’habitude de regarder les autres faire le leur… Xavier adore par exemple dribbler en rythme avec la musique qu’on met dans le vestiaire.

Portrait chinois, si tu étais :
UN FILM : Je suis une légende
UN LIVRE : Epicurieux de Jamy
UNE EXPO : pas le temps pour les expos
UNE VILLE : Toulon
UNE PERSONNALITE : Will Smith
UN PLAT : Tacos
UN SPORTIF CELEBRE :  Jackson Richardson
UN EVENEMENT MARQUANT : la guerre en ukraine

 

Un petit mot pour les supporters ?
Merci beaucoup de nous encourager. C’est très rare de voir les supporters vous soutenir même dans la défaite. J’espère vous voir nombreux à chaque match.

 

Propos recueillis par Ch. D de l’Union Fan’s
Un grand merci à Clément pour s’être prêté à l’exercice !
Crédits photos : 1 – Laurent Théophile 2 - Cédric Joubert 3- IHF 4 et titre – Gérald Boulangé 5 – Stéphane Pillaud

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